Si la tentation de partir toujours plus tôt à la retraite est bien présente, certains calculs méritent d’être faits pour trouver le moment parfait. Et s’il on en croit les compensations opérées, partir un trimestre plus tard ou plus tôt peut véritablement faire la différence. Petit aperçu des équilibrages qui peuvent s’avérer profitables.
1. Valider le nombre de trimestres requis
Théoriquement, vous pouvez partir à la retraite à 62 ans, peu importe le nombre de trimestres cotisés. En revanche, votre pension ne sera pas aussi importante qu’elle le devrait si vous n’avez pas validé le nombre de trimestres requis. Ce nombre varie beaucoup selon votre année de naissance : les Français nés en 1954 doivent en valider 165, alors que ceux nés entre 1955 et 1957, par exemple, doivent aller jusqu’à 167.
Si vous décidez de partir avant d’avoir validé le nombre requis de trimestres, il vous faudra assumer 2 conséquences :
- Votre pension sera moins élevée
- Une décote (malus) sera appliquée sur votre pension. Le montant exact de votre malus variera en fonction du nombre de trimestres manquants.
Si vous percevez un salaire modeste, il vous est conseillé de ne partir à la retraite qu’à la validation de vos trimestres requis. En effet, votre niveau de vie et votre confort pâtirait beaucoup du pourcentage de malus appliqué sur votre retraite.
2. Perdre un trimestre quand il n’est pas si cher
Le rachat de trimestres permet aux contribuables de partir plus tôt à la retraite, la seule condition étant financière. Le montant exact du malus varie en fonction du nombre de trimestres manquants mais aussi en fonction du régime : il est de 1% par trimestre pour le régime complémentaire, par exemple, et de 1,25% pour le régime de base. Il peut donc être plus intéressant, dans certains cas, de consentir à une faible décote plutôt que de de racheter un trimestre.
Pour qu’elle ne soit pas trop lourde de conséquences sur votre niveau de vie, l’acquisition d’un trimestre (ou plusieurs) de retraite qui est généralement onéreuse, est plutôt conseillé aux Français les plus aisés. En effet, plus vous êtes fortunés, plus il est pertinent d’abandonner un trimestre de retraite au profit du confort de vie de la cessation d’activité anticipée. D’autant plus quand cela permet d’économiser 4510€, c’est-à-dire le prix de rachat, à 62 ans en 2021. Le malus n’étant pas éternel, le calcul peut donc s’avérer gagnant.
Pour les salaires les plus importants, raisonnant en coût d’opportunité, l’opération pourrait donc même s’avérer rentable…