A l’heure où les entreprises commencent à chiffrer les pertes économiques liées à la crise du Coronavirus, à leur fermeture imposée par le confinement et à leur activité réduite à 0, tout le monde s’interroge sur le recouvrement de l’assurance de perte d’exploitation. Combien vous toucher ceux qui l’avaient souscrite ? la pandémie sera-t-elle qualifiée de catastrophe naturelle pour permettre le déclenchement de l’assurance perte d’exploitation ? et pourquoi n’est-il pas possible d’imaginer dédommager les pertes d’exploitation ? toutes les réponses à ces questions.
Une note démesurée estimée à 60 milliards d’euros
La FFA a estimé les pertes d’exploitation à 60 milliards d’euros. Ce montant colossal représente plus que les fonds propres des assureurs non-vie. Indemniser les pertes d’exploitation n’est donc tout simplement pas possible et mettrait en péril l’épargne même des Français. On touche là aux limites même de l’assurance puisqu’aucun autre pays dans le monde n’a cette possibilité de prendre en charge les pertes d’exploitation dans cette mesure.
Certains évoquaient le remboursement des primes auto, étant donné la baisse d’usage des véhicules pendant la période du confinement. La FFA a nuancé cette proposition en rappelant que les compagnies d’assurance ne seraient pas toutes en capacité de rendre l’agent des primes autos puisqu’elles devront faire face à une augmentation des sinistres dans les autres branches. Il sera donc question de faire au mieux, au cas par cas et de proposer des réductions de primes et des extensions de garantie.
Les efforts des assureurs ont pourtant redoublé : ils ont monté leur participation au fonds national de solidarité à 400 millions d’euros et prévu des mesures extracontractuelles pour venir en aide aux secteurs les plus touchés.
Les mesures de l’assurance pour soutenir l’économie
La FFA, fédération française de l’assurance a lancé de grands travaux concernant les mesures de soutien à l’économie et annoncé relancer les fonds Novo pour investir plus d’1 milliard d’euros dans les PME, les ETI et le secteur de la santé. La CDC (caisse des dépôts et consignations) restera la coordinatrice générale de toutes ces mesures.