Le lundi 13 avril, le Président Macron annonçait la poursuite du confinement et la non-reprise économique de secteurs entiers de l’économie, contraints de fermer depuis le 17 mars. Face à cette crise économique sans précédent, le Président appelait directement les assureurs à redoubler leurs efforts au nom de la solidarité économique nationale.
Le 15 avril, une conférence téléphonique entre l’exécutif et les principaux acteurs du secteur de l’assurance celait les nouveaux engagements de taille pris par la FFA (fédération française de l’assurance). Quels sont-ils ? A quels enjeux répondent-ils ? Voici un point sur la participation de l’assurance à la lutte contre la crise du Coronavirus.
Un effort financier colossal
Si dans un premier temps, le secteur de l’assurance avait fait part d’un engagement financier global de tous les acteurs du secteur, le 15 avril, la FFA a annoncé que le deuxième volet de l’apport financier se ferait sur volontariat. Il est ainsi question de porter l’engagement financier de l’assurance à 3,2 milliards d’euros et de doubler la contribution au fonds de solidarité.
Une protection pour les plus fragilisés
Les secteurs les plus touchés se voient accordées une enveloppe de 1,75 milliard d’euros, destinée pour 850 millions aux TNS, indépendants, TPE et PME. De même il est question pour eux, de maintenir en garanties les contrats d’assurance dommage et prévoyance lorsqu’ils ont dû fermer. Cette protection est assurée même lorsque ceux-ci ne payent pas leur prime.
Le secteur médical n’est pas oublié puisqu’il bénéficie d’un certain nombre de mesures extracontractuelles. Il s’agit d’aménager les contrats et de verser des IJ (indemnités journalières) même lorsque les contrats ne les prévoient pas ; ou de faire profiter d’extension de garantie comme l’extension de garantie MRH si les personnels soignants sont logés ailleurs que chez eux. Ces efforts-là représentent déjà la somme de 150 millions d’euros.
Un montage réactualisé pour soutenir la reprise économique
La FFA a décidé de mettre en place un programme d’investissement global pour les ETI, PME et le secteur de la santé, d’un montant d’1,5 milliard d’euros financé pour l’essentiel en fonds propres. Le pilier de cet investissement concerne la réouverture des fonds de prêt à l’économie Novo, Nova, Novi. Ces fonds avaient été créés sous l’égide de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), du ministère de l’Économie et des Finances et de la Caisse des dépôts. Il s’agit de de fonds de prêts obligataires, sous forme de financements d’une durée de cinq à sept ans, remboursables in fine et sans dilution.
L’idée aujourd’hui est d’élargir ce dispositif pour accueillir plus de gestionnaires d’actifs et créer de nouveaux fonds dans le domaine spécifique de la santé.
Une réflexion sur l’assurance pandémie
La visioconférence du 15 avril a également permis de lancer des travaux sur un futur régime contre les risques sanitaires. La deadline pour aboutir à une première proposition concrète a été fixée à avant le début de l’été. Sans certitude sur ce que cette couverture pandémie contiendra, il est essentiel de prévenir une prochaine crise sanitaire afin qu’une crise économique d’une telle ampleur ne se reproduise pas.